La proprioception (du latin proprius - propre à - et recipere - recevoir -) désigne notre capacité à connaître la position de notre corps dans l’espace.
Elle rassemble trois propriétés :
- la sensibilité à la position (statesthésie) qui nous informe continuellement des positions de chaque articulation grâce à des récepteurs situés autour des articulations, dans les muscles et la peau.
- la sensibilité aux mouvements (kinesthésie) : à la fois à la vitesse, à l’amplitude et à la direction.
- la sensibilité à la force.
La proprioception est de deux types :
- inconsciente : elle intervient dans le maintien de la station debout et dans les ajustements posturaux grâce à la mise en jeu de voies réflexes médullaires et permet des ajustements rapides.
- consciente : elle repose sur le traitement cortical des informations donc elle est volontaire.
Le travail en proprioceptivité agit sur plusieurs plans :
- il exerce les différents mécanismes réflexes et crée des automatismes protecteurs
- il renforce les muscles périarticulaires
- il construit le schéma postural physiologique.
C’est la neuroplasticité - c’est-à-dire la réorganisation des réseaux neuronaux corticospinaux - qui constitue le substrat physiologique de la rééducation proprioceptive. Les travaux de Stefan et al. (2004) ont prouvé le rôle prépondérant de l’attention dans l’induction de la plasticité neuronale.
Conclusion : ces notions expliquent et confirment les effets de la Gymnastique Holistique.