Nous avons deux types de muscles : les muscles superficiels et les muscles profonds.
Les muscles superficiels : par exemple le biceps et le triceps brachial, les grands pectoraux, les deltoïdes ou les quadriceps. Ils sont plus éloignés des articulations que les muscles profonds. Ils sont volumineux et visibles sous la peau. Leurs fibres sont de type II rapides. Leur activité est essentiellement dépendante de la volonté et non pas autorégulée par voie réflexe. Ils ont trois caractéristiques : très volontaires, très fatigables, s’atrophient en dernier.
Les muscles profonds : par exemple, le psoas et l’iliaque, l’ilio dorsal, le long dorsal, les intervertébraux et le sus épineux. Ils sont particulièrement sollicités dans les activités physiques qui demandent des ajustements fins. Très proches des articulations, ils sont peu volumineux. Leurs fibres sont du type I lentes. Leur fonction cybernétique est rendue possible grâce à leur grand nombre de récepteurs neuromusculaires. Les muscles profonds sont responsables de l’ajustement tonique et jouent un rôle important dans la stabilisation articulaire. Leurs trois caractéristiques : peu volontaires, très endurants, s’atrophient en premier.
Ces spécificités conduisent à penser leur renforcement et leur étirement de façon radicalement différente de celle des muscles superficiels. Les muscles profonds jouent un rôle déterminant dans la maîtrise des mouvements et le maintien des postures. L’objectif de la Gymnastique Holistique est de modifier la posture donc d’engager le travail des muscles profonds.
Pour stimuler et renforcer les muscles profonds, il faut chercher à stimuler la proprioception. La sensibilité proprioceptive est la conscience de la position et des mouvements de chaque partie du corps à chaque instant (étirement, contraction, force...).
Sources :
"Les muscles superficiels et profonds", Rachid Ziane, Docteur en sciences de l’éducation.
"Le corps entre les mains", Boris Dolto (Hermann Editeur,1978).